Podcast IDEA : entrevoir le monde différemment

Episode 3 – Bénédicte Birgand
« Entrevoir le monde différemment »

La RSE fait partie intégrante de la stratégie du groupe IDEA en cohérence avec la raison d’être de l’entreprise : « Osons construire ensemble des solutions responsables aux défis d’aujourd’hui et de demain. ». Cet engagement est aussi et surtout en adéquation avec les valeurs et l’état d’esprit du groupe. Pour mieux comprendre cette démarche fondatrice et clôturer cette première saison de podcast nous rencontrons aujourd’hui Bénédicte Birgand responsable RSE d’IDEA.

Pouvez-vous nous expliquer comment la démarche RSE au sein du groupe IDEA est-elle née et s’est-elle structurée au fur et à mesure des années ?
Cette démarche RSE nourrit nos esprits, nos réflexions depuis une vingtaine d’années et je dirai même qu’elle s’inscrit complétement dans la continuité de notre histoire, parce que le Groupe IDEA est un groupe de logistique qui a 100 ans et qui s’est construit autour d’une valeur première, d’un fil rouge qui est de co-entreprendre. C’est-à-dire entreprendre avec les autres, pour trouver des synergies, construire des partenariats et faire qu’ensemble on puisse construire une valeur, une performance globale pour tout l’écosystème pour tous nos territoires. C’est vraiment notre philosophie, notre fil rouge depuis le début. Evidemment il y a une vingtaine d’années, ça s’est réellement accéléré il y a 10 ans, on a pris conscience collectivement que les transitions qu’on était en train de vivre, tout ce qui était écologique, numérique, nouveaux modes de communication, technologique, allaient complètement révolutionner le monde du travail, et pas qu’un peu, pas qu’à la marge et que forcément nos activités avaient un impact sur le social et l’environnemental. Donc, ce « co-entreprendre » qui est cher à l’entreprise, il s’est nourrit de cette teinte sociale et environnementale et le « co-entreprendre » est devenu un « co-entreprendre autrement ». On s’est dit « ok on va faire du business mais on va le faire en prenant soin des hommes et soin de la planète », et c’est comme ça qu’on a structuré notre démarche. 

Et cette démarche, comment elle s’intègre au quotidien dans votre stratégie de développement et dans vos opérations ? 
On a structuré notre démarche de la façon suivante, on s’est donnés trois objectifs : Se développer économiquement, avoir un impact positif sur nos parties prenantes dont nos collaborateurs et contribuer à la protection de l’environnement. Trois objectifs donc avec une philosophie qui est celle du colibri qui est de se dire « on fait notre part ». Donc à partir d’aujourd’hui, tout ce qu’on choisit comme projet, comme investissement on l’arbitre avec ces trois éléments : Trois objectifs, une philosophie, une structure. On a un comité de pilotage RSE qui est inscrit dans les instances de gouvernance du groupe qui est piloté par Bruno Hug De Larauze notre PDG et qui est constitué de fonctions transverses, supports, métiers. On définit donc la feuille de route et on avance comme ça. Et puis comme on avait besoin d’objectiver notre démarche avec un regard extérieur. On a fait appel à l’AFNOR pour être labélisé ISO 26000 et aujourd’hui le groupe est labélisé en niveau 3 sur 4 confirmé. 

Alors cette démarche comment elle s’intègre dans votre stratégie de développement mais également au quotidien dans vos opérations ?
Très concrètement au niveau de la stratégie c’est un exercice qu’on réalise tous les 5 ans, on définit notre stratégie à 5 ans. Là on clôture le business plan 2016/2020 et on est en train d’ouvrir le prochain de 2021/2025. D’habitude, c’est un exercice qui est réalisé par le comité de direction, mais cette fois on embraque tous les managers dans le projet. C’est une chance parce qu’on est 200 managers dans le groupe donc on a tous la possibilité de dire : « j’ai une idée, j’ai un projet j’ai une ambition pour le groupe à 5 ans je serai super fier si on arrivait à ça ». Donc, c’est une grosse dynamique collective, ça témoigne de notre engagement et de l’esprit d’équipe d’IDEA et on le fait en responsabilité parce qu’on se raccroche ce plan stratégique. Tous les enjeux qu’on va définir tous ensemble vont se raccrocher à notre raison d’être : « Osons construire ensemble », donc c’est très fort. Et je dirai donc au niveau du quotidien qu’on sensibilise bien sûr, régulièrement à la RSE, on fait des points RSE dans les différentes réunions qu’on peut avoir, on sensibilise les gens lorsqu’ils arrivent lors des parcours d’intégration, et puis on fait aussi de la démarche incitative auprès des sites. On a 150 collaborateurs qui ont été formés en 2020 et tout début 2021 à la RSE. Puis après ça se traduit très concrètement par pleins d’autres illustrations. 

Justement est-ce que vous pouvez nous donner quelques exemples de projets qui s’inscrivent dans cette démarche ?
Oui, alors si on retourne un petit peu en arrière sur les 5 dernières années je dirai qu’on a fait pas mal de choses très positives. Déjà, on a ouvert le capital au salariés : on a 300 collaborateurs aujourd’hui qui ont participés. On prône aussi beaucoup l’employabilité et le développement des compétences de nos collaborateurs. Par exemple on a 80 personnes en 2019 et 70 en 2020 qui ont pu évoluer, changer de poste au sein du groupe. On parlait des parcours d’intégration, ils sont extrêmement développés, on fait de la visite d’entreprise. Puis, on est très innovants, on essaie de développer cet esprit d’innovation depuis 2012 avec un challenge interne pour nos collaborateurs, c’est le fameux « osons » de notre raison d’être. 
D’autre part, on a assuré la continuité de service pendant cette crise covid auprès de nos clients avec agilité et réactivité, en allant même jusqu’à leur proposer des moyens de protection pour leurs salariés en prêtant main forte à l’ars pour la distribution des masques et des maques et des blouses pour les personnels soignants. On est également très ancrés local et proximité auprès de nos fournisseurs qu’on accompagne depuis longtemps : 95% d’entre eux sont nationaux, et on a mis un point d’honneur à les accompagner aussi pendant le période covid. Et puis bien sûr on a fait un gros travail sur l’environnement on a fait notre premier bilan carbone, c’est un travail de fond sur un périmètre qui est très large mais qui nous permet d’objectiver une cartographie de départ et un objectif d’arrivée et on travaille aujourd’hui avec DRO et l’Ademe sur une démarche acte qui est une méthodologie pour aligner notre stratégie business et notre stratégie climat, et on est déjà dans l’action, dans l’action de réduction de nos consommations. On renouvelle complétement notre flotte, en tout cas on engage le renouvellement de nos flottes de camion vers des motorisations alternatives, on manage l’énergie sur nos sites et puis on a deux projets phares sur un site qui doit devenir un Eco Parc, en tout cas c’est notre ambition, c’est le site de la Barillais. Ce sont deux grands projets de production d’énergie verte avec l’usine de méthanisation qui est en train de se construire et le projet de produire du méthane à partir de déchets bois recyclés. Ça c’est le projet immobilier. Voilà, je pourrais citer encore pleins d’exemples. On les a tous consolidés dans notre rapport RSE parce que on voulait justement pouvoir faire une photo, une image de ces 5 dernières années et dire que c’est le résultat d’un travail très collaboratif avec pleins de parties prenantes qui ont témoigné. 

Et cette crise sanitaire, le Covid vous l’avez évoquée, de quelle façon cela a renforcé votre engagement RSE ? Ou est-ce que cela vous a poussé à agir différemment sur cette question-là ?
Alors le Covid c’est un accélérateur incroyable de prise de conscience collective. Ça accélère notre démarche et notre engagement, ça le conforte, parce que avant d’être une crise sociale et économique c’est une crise sanitaire qui est déclenchée par une zoonose qui est déclenchée elle-même par un dérèglement climatique qui lui-même est déclenché par nos modes de production et de consommation. Et donc il n’y a plus d’indissociabilité entre l’économique, le social et l’environnemental. Aujourd’hui les décisions qu’on prend elles vont avoir un effet court et moyen terme sur le social et l’économique, et elles vont avoir un effet à long terme sur l’environnement qui est moins visible. C’est des échelles de temps différentes, mais on doit corréler cette stratégie business, climat avec le social. 

Du coup pour demain quelles seront les défis dans lesquels vous vous lancez ?
Pour demain, les défis vont bien au-delà de la RSE c’est un défi, un projet global ce plan stratégique avec pleins de défis à relever. Comme on grandit très vite, il faut qu’on garde notre état d’esprit, notre dynamique, notre enthousiasme, nos valeurs, notre culture et notre esprit entrepreneurial. Bien sûr, mettre l’innovation et la créativité au cœur de ce projet, garder notre agilité à rebondir sur différents sujets et à répondre aux besoins particuliers de nos clients et puis relever collectivement les défis de l’environnement et du social être plus acteur, plus inclusif, plus formateur. Je dirai que notre défi c’est : « oser construire ensemble des solutions responsables aux défis d’aujourd’hui et de demain ».
 

Crédits musique : Fredji - Happy Life
https://soundcloud.com/fredjimusic - https://www.facebook.com/fredjimusic/