# Vivatech, c’est quoi ?
Le salon Européen de la tech, du 15 au 18 juin 2022 à la porte de Versailles. Regroupant 2000 exposants dont 1700 start up, et 300 conférences avec des intervenants de très hauts niveau mêlant acteur du digital, grand groupes internationaux et instances publiques en charge de l’innovation.
L’objectif de cet événement est de partager les tendances du moment, de découvrir et tester les technologies et les offres émergentes, et de dessiner une vision du monde de demain. Sortie de confinement, il était temps que ce salon Européen de la tech retrouve sa vocation « montrer la technologie et les start up qui feront l’avenir …ou pas». L'équipe Innovation IDEA s'y est rendu et vous propose de décrypter les innovations à retenir et celles au contraire, à laisser de côté.
Découvrez en images un résumé "Best-of" de Viva Techlogy 2022 :
# Les thématiques officielles du VIVATECH 2022
1. Web 3 et Metaverse : Web 3, un nouveau concept encore confu, qui remplace ou complète un web 2.0 en le rendant plus ouvert (qui échappe à la tutelle des GAFAM ?), et créateur de valeur pour ses contributeurs quels qu’ils soient. Metaverse : un champ d’innovation qui concentre toutes les attentions, les ambitions et les fantasmes au service du marketing et de l’expérience utilisateur et source de potentielles nouvelles création de valeur.
2. Marketing : les expériences utilisateurs et les outils de conquête clients de nouvelle génération
3. Environnement : en plus d’être une source d’inspiration, la démonstration d’un impact environnementale vertueux est désormais un incontournable pour toute nouvelle offre de valeur.
4. Nouvelles mobilités : les changements de paradigme autour de l’usage, les nouvelles énergies, aussi bien pour les biens que pour les personnes
5. Future of Work : le nouveau rapport au travail, les nouvelles solutions au service du collaboratif, appuyée par des environnements virtuels ou augmentés.
6. RH : conserver les talents, attirer les nouvelles compétences, se faire recruter en tant qu’employeur plutôt que recruter.
7. Régulation et démocratie : les promesses technologiques autour de la lutte contre la désinformation, l’anonymat lorsqu’il n’est pas responsable. et enfin la responsabilisation des apporteurs de contenus.
8. Inclusion et valeurs : s’ouvrir aux différences, mieux les accueillir, et adapter les environnements de formation de reconversion, de travail et de collaboration de manière éthique et responsable.
# Les grandes tendances
Le réchauffement climatique n’est plus un débat en soit et la contribution favorable à la transition énergétique devient un incontournable à démontrer pour toute nouvelle offre de valeur,
Par contre la recherche d’impact social et sociétale reste encore à l’état d’offres de niche orientée inclusion des populations écartées de l’emploi (dys, autisme, handicap physique).
Le web 3 dont la définition diffère selon les angles d’approche :
o L’angle militant : le web 2.0 sous contrôle des GAFAM a trahi ses promesses. L’architecture ouverte et la gratuité entraine en réalité une concentration de valeur créée qui reste dans les mains de quelques grands groupes hégémoniques. Le principe de l’anonymat est dévoyé et donne lieu à trop de dérives non contrôlées (fake news)
o L’angle nouveau modèle : les contributions de chacun appuyée par une traçablité démontrée peuvent se voir rémunérées en fonction de la valeur créée dans le cadre de nouveaux modèles économiques émergent. Ces modèles reposent en partie sur des métavers qui donnent lieu à des transactions s’appuyant sur des cryptomonnaies.
Aujourd’hui les investissements dans le web 3 se multiplient chaque années sans qu’on puissent aujourd’hui déterminer qui, des sceptiques ou des enthousiastes, à le plus raison.
Les métaverses : ils donnent lieu à la fois à des expériences utilisateurs nouvelles répondant à des enjeux de marketing, de consommation, de formation ou de divertissement dans le cadre de modèle économiques conventionnels dans le web 2.0 ou distribuées dans le cadre des approches Web 3.
Aujourd’hui les investissements se multiplient et le pivot de Facebook s’orientant dans ce domaine est un évènement en soi, générant des remous y compris au sein des leaders et actionnaires du groupe.
La réalité augmentée : l’offre arrive désormais à maturité avec des potentiels en terme d’usages professionnels plus important que la réalité virtuelle (qui reste forte dans le domaine du divertissement). Cela va accompagner l’émergence d’un « futur of work » s’affranchissant des distances et atténuant les complexités technique (aide aux opérations) et en accompagnant les évolutions de nos métiers (aide à la formation).
L’Intelligence artificielle n’est plus une offre de valeur en soit mais un moyen qui s’insère dans la plupart des nouvelles offres technologiques. L’axe essentiel est sur le traitement sémantique (reconnaissance de caractère et analyse associée, traduction directe), le traitement de la complexité et les automatisation associées pour aider à la décision bien plus que sur la seule recherche de prédictif.
Les mobilité autonomes et douces : des solutions orientées logistique urbaine, déplacement individuels et collectif dans une approche visant à diminuer l’empreinte carbone.
A noter l’impression que l’hydrogène est moins évoquée que les solutions plus mâtures tout électrique. Enfin, les solutions de drones et engins électriques volants y compris avec passager semblent désormais également mâtures confortées par des annonces de commercialisation dès 2023.
La 3G : Si les promesses autour du confort d’usage pour le particulier souffrent de la montée en puissance des débats sur la frugalité numérique, les solutions orientées entreprises dans le cadre d’usage professionnel (réseau 3G privée) sont désormais plus matures en réponse à des enjeux techniques clairs (ex diminution des temps de latence dans le cadre de la mobilité autonome ou « slicing » permettant de garantir un débit sanctuarisé pour un registre d’application sans perturbation extérieure)
L’espace comme source d’inspiration pour la green tech : les solutions travaillées pour rendre habitables des planètes hostiles inspirent également des acteurs de la green tech autour par exemple de la production d’alimentation végétale hors sol dans votre appartement.
# Des conférences sous le signe de l’humilité autant que de l’ambition:
Conserver les talents et attirer les nouvelles compétences : certains reconnaissent leurs difficultés (effet du « big quit » aux Etats Unis). Les valeurs qu’affiche une entreprise doivent désormais être démontrées dans des processus de recrutement à ré-inventer.
Management et leadership : les nouveaux comportements et rapport au travail chamboule les codes et les usages. Une population importante de managers doivent être accompagnés dans le domaine, cela devient un enjeu majeur.
Accélération de la mise sur le marché : des géants de la tech regrette la complexité encore trop grande et la difficultés à se développer suffisamment vite. C’est un premier enjeu.
Le parcours utilisateurs de ces nouvelles solutions est encore jugé trop contraignant (trop de compétences spécifiques requises) et c’est le deuxième enjeu en particulier pour les solutions industrielles.
La cyber sécurité est une thématique incontournable qui répond à une approche et des compétences spécifiques. C’est un sujet singulier à appréhender sans pouvoir mettre en regard l’évaluation des impacts économiques d’une attaque d’une part, l’intensité d’investissement à dimensionner pour s’en prémunir d’autre part.
Tech Hebdo #02
Découvrez le TechHebdo spécial VivaTech, à savoir ce qu'il faut retenir de ce salon, les insolites et quelques exemples d'inno à retenir.
En résumé VIVATECH 2022 est marqué par un retour aux affaires dans un monde plus incertain que jamais. Moins de grandes annonces tonitruantes et beaucoup plus d’engagement sur des solutions à maturité et plus responsables.