Les 5 règles d’or de l’arrimage
De nombreux incidents ou accidents du travail surviennent à la suite d’un défaut d’arrimage dans le cadre d’un transport routier de marchandises. Pour y remédier et assurer la qualité de ses prestations, le groupe IDEA a décidé de sensibiliser à nouveau ses chargeurs aux bonnes règles d’arrimage. Et parce que nous sommes tous concernés par la sécurité, nous avons décidé de vous en faire profiter !
Yoann Lelievre, moniteur formateur spécialiste du transport, nous rappelle les 5 règles d’or à respecter pour réaliser un bon arrimage. |
Disposer des infos essentielles
Avant de concevoir et de disposer un arrimage, il est essentiel de connaître :
- Le poids du chargement et son centre de gravité
- Le coefficient de frottement/glissement entre le plancher et la marchandise
- L’angle de la sangle par rapport au plancher
- Le STF ou tension du cliquet, et LC ou capacité d’arrimage de la sangle
- Les différentes méthodes d’arrimage
Le choix de la méthode
Un arrimage doit être réalisé en fonction des caractéristiques du chargement. On choisira donc le meilleur moyen d’arrimer une charge à un véhicule en fonction de la nature et la composition du chargement.
L’arrimeur doit également prendre en considération les sollicitations extrêmes auxquelles le chargement risque d’être soumis (Energie cinétique et force centrifuge). L’objectif est d’éviter tout déplacement intempestif des charges transportées.
La bonne combinaison
Parfois, le choix de la méthode d’arrimage devra être de réaliser la bonne combinaison. En fonction du type de chargement, l’arrimage devra empêcher tout glissement longitudinal mais également transversal. On pourra alors utiliser l’arrimage anti-rebonds, combiné à l’arrimage couvrant ou en boucle et le blocage.
Dispositifs d’arrimage : disposer des bons outils
Le choix du dispositif d’arrimage va dépendre du type de chargement, ainsi que de la résistance des parois latérales, du hayon avant et de la paroi arrière.
Le chargeur devra veiller à ce que les efforts prévus ne dépassent pas la résistance du dispositif d’arrimage, de ses éléments de fixation au châssis ainsi que des points d’ancrage éventuels.
Tendre avec excès un dispositif d’amarrage (câbles, sangles…) pourrait avoir de graves conséquences.
En plus d’appliquer ces règles, il est nécessaire de protéger ces dispositifs contre les arêtes vives ou coupantes potentielles. Et bien sûr, si le dispositif présente une usure, une déformation, une défectuosité ou une dégradation mettant en jeu la sécurité, ne pas l’utiliser !
Effectuer les vérifications essentielles
Avant le départ du chargement, il est nécessaire de vérifier la résistance d’un arrimage de charge en fonction de ces données. Pour cela, l’INRS propose un outil de calcul en ligne gratuit, permettant d'effectuer des calculs d'arrimage en fonction des caractéristiques des charges transportées : https://www.inrs.fr/media.html?refINRS=outil40.
Une fois en route, il sera bien évidemment nécessaire de s’assurer de la tenue de la marchandise et de l’amarrage et ce, à plusieurs reprises. Notamment la vérification et le resserrage éventuel des moyens d’amarrage (sangles, chaînes)
Une fois la destination finale atteinte, une dernière étape reste à réaliser. Après chaque utilisation, il sera nécessaire de vérifier l’équipement utilisé pour l’arrimage des charges. La vérification comporte un contrôle visuel de la sangle (coupée ou effilochée) ainsi que les essais de fonctionnement du dispositif de tension.